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nicoducaire

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Cultures et societes en Egypte et dans le monde arabe - Arab and Egyptian cultures and societies


Egypte: Echos de la manif du 6 avril

Publié par nicoducaire sur 23 Avril 2010, 20:08pm

Catégories : #Egypte

 

Traduction d'un mail d'un membre des Jeunes du 6 Avril:

 

"Le parti au pouvoir exige l'exécution publique des Jeunes du 6 Avril.

 

Les parlementaires du parti au pouvoir en Egypte ont réclamé l'exécution des membres du Mouvement des Jeunes du 6 Avril.

Des balles réelles ont été utilisées pour réprimer une manifestation de rue revendiquant les libertés, et les jeunes membres du mouvement ont été accusé-es de n'être que des vagabond-es, et d'être soutenu-es et de servir des intérêts étrangers.

Les député-es de la majorité ont également déclaré que la nation devait être protégée des désirs de ces jeunes.

 

Illes ont également discuté lors des débats des abus policiers commis contre les manifestant-es du 6 Avril durant la manif qui, partie de la place Tahrir, a traversé le centre du Caire pour aboutir devant les bâtiments du Parlement. Les débats ont commencé avec les questions des député-es indépendant-es et de l'opposition, adressées au gouvernement et aux forces de sécurité, et concernant ces incidents violents à l'encontre de manifestant-es pacifiques. Les député-es du parti au pouvoir ont dit que ces manifestant-es devaient se faire tirer dessus avec des balles réelles. Illes les ont accusé-es d'être des traîtres-ses et d'avoir attaqué les officiers et le personnel de sécurité.

Les député-es du parti au pouvoir ont attaqué physiquement les député-es indépendant-es et de l'opposition lors des débats de la session parlementaire, et ont également déclaré que les Jeunes du 6 Avril avaient souillé la réputation de l'Egypte dans les médias internationaux et sur Internet, en publiant des images des forces de police attaquant et battant de jeunes manifestant-es devant le bâtiment de l'Assemblée nationale (Majlis El-Shoura), lors de la manif du 6 avril pour exiger des amendements constitutionnels.

 

Les député-es du parti majoritaire ont clamé que l'Egypte est dans une de ses meilleures périodes en termes de démocratie, critiquant les revendications des manifestant-es du 6 Avril d'amender la constitution, de promouvoir les droits politiques demandés par les député-es de l'opposition, de mettre fin à l'Etat d'urgence en vigueur en Egypte depuis 3 décennies, d'accepter une supervision juridique du processus électoral, et d'autoriser les ONG à réguler les élections législatives.

 

L'assistant du Ministère de l'Intérieur, présent aux discussions, a déclaré que l'Etat d'urgence autorisait la police à tirer sur les manifestant-es à balles réelles, tout en arguant qu'elle avait géré calmement les manifestant-es du 6 Avril.

 

N'oublions pas que 14 Egyptien-nes ont été tué-es par les forces de sécurité durant les élections législatives de 2005, ainsi que l'étudiant Mohammed El-Saka en 2003.

 

Hamdy Hassan, député de l'opposition, a déclaré que les député-es du parti au pouvoir poussent les forces de sécurité à assassiner les manifestant-es. De telles pratiques doivent être rendues publiques, de même que les appels aux meurtres des manifestant-es au sein même du Parlement. [Hamdy Hassan] a également affirmé que les jeunes qui manifestaient le 6 avril avaient de réelles revendications, et n'allaient pas à l'encontre des lois ni de la constitution.

 

Le député Hamdeen Sabahy a quant à lui déclaré que les Jeunes du 6 Avril n'ont jamais commis de crime en exigeant des élections transparentes et qu'illes avaient annoncé leurs exigences un mois avant la manifestation réprimée du 6 Avril 2010, devant l'Assemblée nationale, lors de laquelle certain-es d'entre elleux ont vu leurs vêtements arrachés, d'autres ont été traîné-es dans la rue, des femmes ont été attaquées violemment, et environ une centaine de personnes a été arrêtée et détenue illégalement, bien que la Justice égyptienne ait ordonné leur libération peu après. Les forces de sécurité ont également attaqué des journalistes, locaux-ales et étranger-es, et confisqué leurs appareils photos et cassettes audio, mais quelques blogeureuses ont réussi à témoigner de ces incidents."

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