Les dés sont jetés, les deux camps mobilisent
Le face-à-face est désormais inexorable : les deux camps sont en alerte et en mobilisation maximales.
Après sa téléconférence à trois avant-hier avec Nabih Berry et Hassan Nasrallah, Michel Aoun a donné le la, invitant « tous les Libanais à participer aux manifestations ». Il n’a pas fixé de date ni d’heure, mais une source sécuritaire autorisée a dit à L’Orient-Le Jour que cela commencerait demain vendredi, après la prière de la mi-journée. Parallèlement, Émile Lahoud incitait les fonctionnaires à la désobéissance civile, un appel que le Sérail a dénoncé, le qualifiant de « plaisanterie », s’attirant tout de suite une réponse de Baabda. Quant au 14 Mars, il a invité les Libanais à se tenir « absolument prêts à s’opposer au putsch fomenté par Damas », accusant Émile Lahoud, Michel Aoun et le Hezbollah (sans le nommer) de participer à ce coup d’État. Au milieu, Michel Sleimane, intransigeant : « L’armée ne permettra pas à une cinquième colonne de perturber la paix civile. » Mais si les dés sont jetés, il reste à savoir comment. Des sources bien informées font état d’une divergence totale entre Damas et Téhéran sur la nécessité de recourir à la rue, évoquant une initiative de la dernière heure des ambassadeurs saoudien et iranien pour désamorcer la crise et imposer un package deal censé satisfaire les deux parties.
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